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Oslo - Copenhague
 
-- 13 au 20 mai 2018  --
 
Un air de grandes vacances pour nos premiers jours de navigation vers le Sud, qui nous mènent aux portes de la Baltique.

Plus de photos ensoleillées dans notre page "Photos".


289 milles navigués


Nos escales, cliquez sur les noms pour plus de détails :
Sandspollen (ponton sur la roche) - Alholmen (mouillage au caillou) - Hamnholmen (à couple du rocher) - Hälleviksstrand (port) - Margretheholms (port)
 
13 mai: Départ, Oslo Killingen - Sandspollen (18 M)
C’est notre deuxième départ à bord de Saltimbanque.

Comme toutes les deuxièmes fois, on ne peut s’empêcher de comparer. Il y a les similitudes d’abord : même équipage, même bateau, même décision de mettre son travail et sa vie à terre entre parenthèses. Grande ressemblance du site internet. Pour la veille du départ, on a aussi suivi notre programme fétiche, garantie de départs heureux : pizza et Eurovision à télé.

Mais il y a aussi des différences : la durée plus courte, le périmètre plus peuplé, moins exotique. Notre maison nous attend, nous partons pour des grandes vacances plus que pour une grande aventure. Est-ce en raison du périmètre moins ambitieux ? Si l’on repartait pour un tour d’Atlantique aujourd’hui, serions-nous dans le même état d’excitation délicieusement anxieuse qu’il y a 7 ans ? Sans doute pas… effet de l’expérience, et note pour plus tard : apprendre à s’émerveiller une seconde fois.

Au revoir notre place de port, à dans 4 mois !

C'est le roi qui barre !
Trêve de réflexions philosophiques, notre escorte nous attend sur la ligne de départ… le Roi part en zodiac sous nos yeux. On le retrouve quelques minutes plus tard sur l’eau à bord de son joli « 8m classic », entouré d’autres jolis bateaux. 
Mais non, ce n’était pas le Roi que nous attendions comme escorte. C’était Romain, avec son joli petit Cormoran « Mists of times » tout juste importé de France. On le retrouve au Sud de Fornebu. A son bord, Fred se charge de la couverture médiatique des évènements. Il fait tourner son drone autour des deux bateaux qui naviguent de conserve pendant une petite heure. Fantastiques images de Saltimbanque et du Cormoran. Merci Romain, Fred et Gabriel+le (les deux moussaillons à bord) ! Quel départ mémorable!

Notre bateau vu de l'extérieur, une grande nouveauté pour nous !

Images de drone... On avait un média-man de choc pour l'occasion !!
Finalement on vire tandis que le Cormoran abat, cap au Sud pour nous, vers la sortie du fjord. Le vent de Sud s’essouffle vite et on appelle Junior à la rescousse. Pas de vent, un chaud soleil, une navigation hors saison, à nous les petits mouillages sympas, sans la foule de juillet ! On choisit un petit ponton à même la roche dans Sandspollen… magnifique et très très tranquille.

Premier arrêt bucolique
Le bateau amarré, on part comme à notre habitude explorer les environs. Une péninsule boisée qui longe le détroit de Drøbak. Dans notre poche nous emmenons un sac poubelle, car pour ce voyage nous avons entrepris de ramasser tous les déchets que nous trouverons sur notre passage. L’idée est très simple : nous naviguons et visitons comme d’habitude, sauf qu’au lieu d’ignorer les sacs plastiques, bouteilles vides et autres mégots qui n’ont rien à faire là, nous les ramassons – pour les déposer périodiquement dans des récipients prévus à cet effet, appelés poubelles.

12L de déchets plastiques ramassés en quelques minutes dans cette crique
Nous partons donc, à travers la forêt printanière, et arrivons à une petite crique. Une vieille semelle jaune attire notre regard, on ouvre le sac poubelle et on commence à regarder… Impressionnante collecte ! Sur cette petite plage de 50 mètres de long à peine, on remplit un sac de 12 L, en moins de 15 minutes. Vieux sacs plastiques, polystyrène en grappes, divers bouts et fils de pêche bien sûr … et surtout beaucoup beaucoup de bâtons de sucettes ! Plusieurs dizaines. Et nous ne les aurions peut-être même pas vus sans la semelle qui a attiré notre attention. Nous sommes marquées par la réalisation de notre aveuglement ordinaire, cette habitude de filtrer la vue des déchets par terre. On passe à côté, on ne les voit pas. Il suffit pourtant de peu, juste un tout petit changement dans les instructions données au cerveau, et soudain on voit tous ces petits bouts de plastiques, formes et couleurs qui ne sont pas à leur place au milieu des cailloux…

Tous les endroits ne présentent pas la même concentration de déchets que cette plage alimentée par les courants du fjord d’Oslo. Mais cette expérience nous motive à garder toujours un petit sac poubelle avec nous. La mer est trop belle pour y laisser traîner nos déchets.

Au total de cette première semaine, 15 litres de déchets plastiques ramassés pendant les quatre premiers jours (côtes norvégienne et suédoise)


14 mai: Sandspollen - Alholmen (38M)
La journée s’annonce très calme… A défaut de vent,  au moins on essaye d’optimiser le  courant. On part tôt le matin pour en profiter au maximum dans la passe de Drøbak, ça aide. 
Une des petites îles du fjord d'Oslo, au niveau de Moss
Il n’est jamais agréable de faire des heures de moteur, même si le grand soleil et les 25° aident ! On parvient à placer 1h30 de voile dans la brise de l’après-midi, puis quand elle tombe on commence à chercher un endroit pour la nuit. A l’approche de Vesterøy, qui nous avait tant plu l’été dernier, les baies de granit roses sont vides ! On a tous les pitons pour nous toutes seules ! On mouille l’ancre arrière et on se met le nez sur on beau caillou rond à l'est de l'île d'Anholmen. Il y avait encore 2m d'eau au pied du caillou. Apéro sur la roche, composé de bigorneaux pêchés sur place. Le voyage a vraiment un air de grandes vacances. 

On doit être hors-saison...

Même dans les recoins les plus isolés, on trouve toujours une petite cabane pratique au fond des bois :o)

15 mai : Alholmen à Hamnholmen (39M)
La météo prévoit plus de vent aujourd’hui, Nord puis Ouest. Toutes guillerettes, nous envoyons le grand spi. Las, au bout d’une heure il pend lamentablement et il faut le ranger dans sa chaussette et appeler le moteur à l’aide.

Le spi, quand il tenait encore
Au niveau de la frontière suédoise heureusement, le vent revient, variable 1 à 4 d’ouest. Nous essayons toutes nos voiles d’avant, génois et spis, avant de finir sur un long bord à plus de 6 nœuds au travers sous spi asymétrique !

Et à 17h02, fin de la journée de travail, le vent tombe, boum. Le spi aussi. Junior prend son poste pour le soir. Cap sur le tas de cailloux le plus proche. Ça ne manque pas dans notre cher Bohuslän.

Les suédois font ça les yeux fermés... nous on se demande un peu ce qu'on fait là !!
Pas de vent, pas de mer, pas de foule de bateaux agglutinés au rocher… les conditions sont idéales pour expérimenter. Ce soir nous testons l’amarrage à couple du granit. Le concept est de s’amarrer, avant et arrière, à un rocher haut et plat comme on le ferait à un quai. Pour cela il faut repérer des pitons fixés dans le rocher, être sûrs de la profondeur (on lit, relit et re-relit toutes les cartes), s’approcher doucement, tourner pour se mettre parallèle au rocher. Un équipier agile saute passer les aussières autour des pitons. Cela semble facile. Quelques complications peuvent survenir cependant : la paroi du rocher peut être raide (donc sans plateforme pour accueillir l’équipier agile), elle a peu de chance d’être parfaitement régulière (ne pas lésiner sur les pare-battages…), et d’habitude il y a du vent... Finalement on est posées, et on voit le rocher vertical depuis la fenêtre du carré… impressionnant…
Les rochers autour de nous fleurissent de petites pensées et d’œillets des dunes. C’est beau le printemps dans ces régions. Et infesté de moustiques !

Le Bohuslän, on adore cette région de Suède...
16 mai : Hamnholmen – Hälleviksstrand  (31M)

Les eiders, volatile très commun dans les environs
4ème jour de calmes, avec un petit espoir de brise thermique l’après-midi… On quitte notre quai naturel au moteur et … on continue ainsi vers le Sud pendant plusieurs heures. Hors-saison la population de phoques surpasse largement celle des humains dans le skjærgård (=archipel pour les lecteurs qui n’auraient pas lu les articles précédents) suédois, pour notre grand plaisir. On voit également de nombreux marsouins et des espèces de canards locaux : des eiders. De la famille des canards ils ont un plumage blanc et noir pour les mâles et façon canne commune pour les cannes, et un bec à la base très large. Ils utilisent leur plumage d’hiver pour faire leur nid, puis ce duvet peut être récupéré pour confectionner des … édredons !

On voit aussi des phoques et des cormorans...

...mais de vent, point!
Le vent s’établit plus tard et moins franchement que la veille, il est plus refusant également. Pas de grand bord sous spi, on passe lentement au large de la grande baie de Lysekil où Saltimbanque fut basé pour 2 très belles saisons.
Sur la base de l’expérience de la veille, dès 17h approchant on rentre dans le Skjærgård chercher un port pour la nuit. Mais le vent ne faiblit pas ! Il est même suffisant pour emprunter à la voile le très étroit chenal de Gullholmen, c’est quand même plus élégant :o) Il faut sans cesse imaginer avec quel angle le vent va souffler derrière le prochain caillou pour anticiper notre approche et amener Saltimbanque intact jusqu’au port de Hälleviksstrand.
Gullholmen à la voile, notre petit challenge du jour

Hälleviksstrand
Peuplée depuis 1617, cette échancrure entre deux blocs de granit a toujours abrité une communauté tournée vers la mer. Les pécheurs de harengs d’abord se sont installés au 18e siècle, suivis par une usine de salage. Leur présence a attiré les fermiers du coin, qui échangeaient leurs légumes contre les poissons séchés qu’ils commercialisaient à l’intérieur des terres. Au 19e siècle, les bains de mer sont devenus populaires et les résidences secondaires se sont multipliées, escaladant les collines alentours. Ici tout le monde a deux maisons : une petite cabane de pêche, souvent rouge sombre, au bord du port, et une grande demeure en bois clair ornée de balcon ou véranda, perchée sur une des pentes entourant la baie. Meilleure vue sur la mer et les cieux (donc la météo à venir), et toute la place dans la plaine arable était réservée à l’agriculture.

Aujourd'hui la bourgade compte 200 habitants permanents – et beaucoup plus en été ! (Et le chauffe-eau des douches du port est dimensionne en fonction, prévient un panneau à l’entrée. Visiteurs de juillet, ne vous étonnez pas si votre douche est tiède…)

Il y a 8 places visiteurs à Hälleviksstrand, sur catway. En mai nous avons payé 130 SEK pour la nuit.
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17-18 mai: Hälleviksstrand - Copenhague (163 M)
Enfin du vent ! Il souffle du Nord-Est, comme souvent au printemps par ici, et atteint même la force du coup de vent dans le Skagerrak. Nous sommes abrités par la Suède et allons vers le sud, les conditions devraient être maniables et nous entendons bien profiter de cette brise portante pour avancer. Il faudra juste être un peu vigilantes dans la nuit quand le vent refusera vers l’Est.

On part donc sous génois seul un peu enroulé dans 20-25 nœuds de vent de Nord-Est, et filons vers le sud. Ca va vite, on reprend doucement nos marques à bord. C’est que, à part ces 4 premiers jours très mous, nous n’avons pas navigué depuis l’été dernier…

Au revoir jolis cailloux roses, d'autres rivages nous appellent !
On attend un renforcement du vent dans l’après-midi, mais à notre grande surprise il mollit. Nous envoyons même le spi asy puis nous tangonnons le génois. A peine le temps d’apprécier notre ciseau alizéen que le vent monte brutalement : on affale la GV et on roule du génois en quelques minutes. Bon entrainement aux manœuvres de portant…

Et nous revoilà à pleine vitesse… du moins sur la surface : le courant portant au nord nous ramène à un frustrant 4,5 nœuds sur le fond.

La nuit essaye de tomber, mais il ne fait pas tout à fait sombre à minuit quand le vent refuse et nous oblige à envoyer la GV à 2 – puis 3… - ris et remplacer le génois par le foc. Les étoiles ne sont pas défrisées par les rafales et nous contemplent paisiblement.

3h, le jour point, les ris vont et viennent, puis le génois reprend sa place. Au final nous aurons utilisé toutes les voiles sauf la plus grande (le grand spi) et les 2 plus petites (foc 2 et tourmentin), et avons pu réviser toutes nos manœuvres ! Par contre difficile de trouver un bon rythme de quart pour se reposer avec toute cette action...
9h, nous arrivons à la pointe de Kullen qui marque l’entrée dans l’Øresund entre la Suède et le Danemark. Comme la côte est verte ! Les arbres sont couverts de feuilles, quel contraste avec Oslo où la nature sortait à peine de son hibernation… La mer est couverte de pollen depuis le départ. On croise sans cesse des lignes jaunes qui se dissolvent dans notre sillage. Les eaux aux tons un peu marron du fjord d’Oslo avaient fait place à un beau bleu transparent au niveau de la frontière suédoise. Ici, en plus, ça sent vraiment la terre. Pourtant, l’erreur du débutant serait de se croire arrivé : il reste 40 milles jusqu’à Copenhague, avec au programme vent variable, sans doute faible ou de sud (en plein dans le nez) et fort courant portant au nord (en plein dans le nez).
Saltimbanque laboure la mer épaisse de pollen

Et nous voilà au Danemark!
L’arrivée se fait donc longuette, il nous faut 14h pour finalement rejoindre Copenhague. Au passage nous pêchons une orphie, le premier poisson de ce voyage, les eaux Suédoises habituellement poissonneuses ayant été particulièrement décevantes cette fois-ci.

A 18h ce vendredi soir, le Øresund se couvre brutalement de voiliers ! Fin de la semaine, les locaux échangent leur costume pour leur ciré et sortent pour le week-end. Ça c’est une ville qui nous plait :o)

19 - 20 mai: escale à Copenhague

Nous avons choisi pour notre escale Danoise le port de Margretheholms, niché entre des éoliennes et une centrale électrique. L’entrée est possible de nuit mais mal éclairée, entre les feux des bouées qui se confondent avec les lumières des usines, et les bouées non-allumées... Amarrage sur duc d’albe à n’importe quelle place indiquée comme disponible grâce à la petite étiquette verte / rouge grâce à laquelle les propriétaires partis pour quelques jours indiquent que leur place est libre. 170 DKK la nuit pour moins de 12m.

Au programme de cette escale, menus travaux sur Saltimbanque, notamment une petite fuite d’eau sur le circuit d’échappement d’eau moteur que nous surveillons depuis le départ et réparons avec deux Serflex raboutés pour en faire un assez long, du sika et du scotch auto-vulcanisant pour joint de pied de mât. Egalement plein de campingaz (ce port est l’un des rares en Scandinavie à échanger les bouteilles de butane) et acquisition d’une carte plus détaillée de la côte allemande. On profite bien de l’accastilleur du port très bien achalandé!
Mais aussi escale culturelle ! Nous sommes déjà venues à Copenhague il y a 2 ans et la visite trop brève nous avait laissé un gout d’inachevé. La marina est à 3.5 km du centre-ville, mais il y a une station de vélos publics juste à son nord. Les vélibs locaux (appelés bycyckel) sont électriques et munis d’un écran avec fonction GPS bien pratique. Sous ce grand soleil la ville est encore plus accueillante et agréable que dans nos souvenirs. Nous visitons le parc d’attractions Tivoli : situé au cœur de la ville il fête ses 175 ans d’existence. Les fleurs sont magnifiques et s’accordent avec le décor kitch-juste-comme-il-faut de montagnes russes et de barbes à papa.
Pour aller en ville depuis le port on passe par le quartier des docks

Le très beau jardin botanique
Nos pas nous mènent ensuite jusqu’au cimetière où est enterré H.C. Andersen, le célèbre conteur. Encore une fois les fleurs exubérantes rendent la ballade très agréable. Mais l’apogée bucolique de la visite est atteinte au parc botanique, absolument magnifique en cette saison.
Il fait très chaud (plus de 28° C dans le bateau) et toute la population de la ville semble être dehors à profiter du soleil dans les parcs, ici à prendre un verre, là à patauger dans la fontaine publique, ici autour d’un barbecue jetable, là à jouer aux quilles scandinaves. L’iconique Nyhavn aux façades colorées est rempli de touristes, tandis que les locaux sirotent leur bière sur les terrasses du quartier « bobo » Nørrebro.
Il y a du monde dans les rues !
Première semaine en territoire connu donc, toutefois très agréable. Au sud et à l’est de Copenhague nous n’avons jamais mis la quille. C’est également ici que débute officiellement la mer Baltique. L’aventure peut commencer !

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Vos messages:

Sylvia - 29/05/2018 22:31:07
It's very interesting to read about your new adventures and enjoy the pictures. It sounds like a good start of your journey. And thanks for taking the effort to translate it all! Keep enjoying and I look forward to a new blog.

SuDad - 26/05/2018 17:42:19


Souvent relancé (si si) pour découvrir vos derniers commentaires et images, je comprends pourquoi. Comme jadis sur l'Océan, on retrouve le ton alerte, les détails qui illustrent bien l'environnement, les clins d'oeil qu'on a plaisir à cueillir au passage. Pour les mordus de mer, il y a même les détails techniques. Ca risque de finir dans "Voiles & Voiliers" tout ça, moi je dis.
Vos récits, comme lors de la grande traversée, sont euphorisants. C'est vacances pour tout le monde. On peut se frotter les mains: vous allez nous faire voyager, dans les semaines à venir. En priant les dieux de la rose des vents.
Bon plaisir !!!


Marcello... - 26/05/2018 10:27:10
c’est tout bon de vous lire !!! mais cela justifie des préparatifs sérieux !! tout d'abord, une bassine d'eau... froide avec du gros sel dedans, pour "faire" la mer.... un ventilo pour "faire" le vent.... une lampe torche dans les yeux pour "faire"le soleil... et, j'ai ressorti une vieille couronne de galette des rois pour "faire si je croise le roi".... et bien sur, un panel d'habits adaptés au différentes conditions météorologiques !!! une cassette de cris de goelands.... et voguent les rêves!!! profitez bien de vous... brise de terre.... pardon...bises de terre !!!

AUMADATROI - 25/05/2018 11:03:21
De retour de ma balade portugo-galicienne je jis avec délice votre narration ! Merci les filles !!!

la mamou - 24/05/2018 16:19:12
Jolie lecture depuis l'aéroport de Lanzarote où nous attendons notre vol !

 
 
 
 
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